« La biodiversité est plus complexe que n’importe qu’elle invention humaine, c’est une incroyable librairie dont une grande partie reste inconnue ».
Cette déclaration vient de Thomas Lovejoy, inventeur du terme « diversité biologique ». Il a étudié la forêt amazonienne depuis les années 1960. C’est un chercheur terrien. Son sujet d’étude, il l’a devant les yeux, il peut partir y vivre, y poser sa tente. Qu’en est-il d’une océanographe? Étudier le fond sous-marin n’est pas aisé. Si « une grande partie (de la forêt) reste inconnue », que dire de l’océan?
En fait, 90% des espèces seraient à découvrir.
En résumé, quand on évoque l’inspiration de la nature, nous n’avons encore rien vue.
L’oeuf est sans doute la plus grande inspiration de la nature et un évènement sans précédent, tournant dans l’histoire de la vie. Sans reproduction sexuelle, pas d’humain.
Voilà 4 milliards d’années, les organismes marins (bactéries) se reproduisaient en se divisant en 2 parties identiques. Performance de haut vol avec néanmoins 2 inconvénients : il ne permet pas le développement de structure complexe et ces clones identiques peuvent disparaître en masse au moindre changement environnemental. 1,5 milliards d’années plus tard, la nature, inspirée, invente l’oeuf, le fruit de la reproduction sexuelle. En mélangeant les gènes de 2 partenaires, l’oeuf a permis la multiplication à l’infini de la diversité des individus et le développement d’organismes complexes.
Et ainsi de l’homme.
La nature ne s’est pas arrêtée là. Naître et devoir survivre est sans aucun doute une bonne source d’inspiration.
Formes, couleurs, fausses pistes, vitesse, lenteur, puissance, fragilité, nageoires, pieds palmés, vision, sonar, norcturne, diurne, solitaire, groupe, hermaphrodites… La tête nous tourne.
Le ptérois Antenna et le ptérois miles sont une belle démonstration de ce que la nature est capable.
Comment décrire ces inspirations? L’homme manque cruellement d’imagination. Nous nous accrochons à la terre pour décrire l’océan : poisson lion, poisson scorpion, poisson chirurgien, poisson pierre, poisson papillon. Nous avons même osé poisson vache.
Parfois, il serait préférable de se souvenir du nom latin donné par les scientifiques. Pour le poisson cocher ci-dessous, c’est : acuminatus.
Avoir vu l’acuminatus, c’est autre chose que d’avoir vu le poisson cocher…