Mésopélagique. Bathypélagique. Abyssopélagique. Noms barbares pour un monde barbare. Un monde sous 200 mètres d’océan. Un endroit où la lumière disparaît. Un endroit qui représente 85 % de la totalité des mers. Il y fait noir, froid, le jour ne succède jamais à la nuit, les saisons n’existent pas, pas de point de repère, pas de gauche ni de droite, pas plus que de haut ou de bas. La vie semble impossible. Et pourtant… 30 millions d’espèces seraient à découvrir : cette zone sombre est le plus grand espace de vie de la planète terre. Les créatures qui vivent la dessous sont souvent gélatineuse, n’ont parfois pas de cerveau, elles peuvent être aveugles et sont toutes carnivores. En effet, sans lumière, pas de photosynthèse. Pas de photosynthèse, pas de plante. C’est un monde animal et minéral. Et il se pourrait que la vie ai commencé ici. Peut-être même à 8000 mètres de profondeur. Grâce à l’énorme pression et des évents hydrothermaux qui crachent des gaz toxiques à 800 degré Celsius. Hallucinant !
Et pendant 760 millions d’année, la nature aurait ramené la vie à la surface, imaginant les tortues, les barracudas, les poulpes, les poissons lions, etc. Carapace pour la tortue, huit bras pour le poulpe, des plumes venimeuses pour le poisson lion. Quel voyage !
Sous les nageoires, les écailles, les fanons se trouvent des milliers de mètres d’inconnus.
C’est l’histoire de la vie. Donc la nôtre.